dimanche 16 mars 2008

Nass El Giwane



Au début des années 60, un quartier de Casablanca, Hay Mohammadi, haut lieu de la résistance marocaine , enfantera les cinq garcons qui vont révolutionner le champ artistique marocain. Omar Sayed et Boujemâa -dit Boujemiî- habitaient Derb Moulay Cherif, Larbi Batma était issu du kariane Jdid, et cette proximité culturelle et affective a été le ciment de ce groupe. Ils ont débuté leur carrière dans la maison de jeunes du Hay non loin du café Essaâda que Larbi Batma évoque comme le fief de la formation dans son autobiographie "arrahil". Ils rejoigent ensuite la troupe de Tayeb Saddiki et introduisent dans son répertoire dramatique des chansons telle la mythique "qittati Essaghira".
L'idée de créer un groupe a germé dans l'esprit de Larbi Batma et de Boujemiî lors d'une tournée théâtrale en France dans une volonté de perpétuer ce que leurs ancêtres ont transmis de génération en génération. Le premier Show eut lieu à Casablanca dans le restaurant le Nautilus à Ain Diab. Mais la consécration aura lieu au théâtre Mohammed V à Rabat en 1971. Les spectateurs étaient ravis, car emportés par le rythme et enthousiasmés par des textes qui les touchaient directement. Tout le monde sentait cette opposition symbolique entre deux genres de chansons : l'une conventionnelle et statique, l'autre militante et prometteuse. Les nouvelles chansons de Nass El Ghiwane avaient pour titres : "Çiniya", "Ya bani l insân", "Ahl el hal".. Par son approche insolite, le groupe Nass El Ghiwane s'inscrivait d'emblée dans un mouvement de réaction contre la "chanson âsriya" qui languissait dans d'interminables plaintes d'amour et ennuyait par son caractère relativement figé ; et s'attache à créer un ton véhément en parfaite osmose avec les nouveaux textes.

Les Podcasts de la résistance : Nass El Ghiwane




En juin 1971, l'assistance du théâtre national Mohamed V de Casablanca se déchaîne littéralement et manifeste son enthousiasme par un tonnerre d'applaudissements.

Sur scène, cinq garçons chevelus interprètent, avec conviction et sur un rythme soutenu, un répertoire qui revisite le patrimoine musical marocain tout en y incorporant des textes de qualité, reflets de la misère morale et matérielle du peuple. Le succès du groupe est tel que le public clame son rejet de la seconde partie du programme : l'orchestre de la radio jouant des chansons-loukoum, pâles imitations de la variété égyptienne, qui ont sans doute étouffé des années durant l'émergence d'une musique plus proche de la réalité du pays.

Les auteurs de ce nouveau courant musical se nomment Nass El Ghiwan, une appellation qui renvoie à une confrérie religieuse et qui signifie les gens qui aiment leur prochain et la liberté. A l'exception d'Abderrahmane Kirouj, dit Paco, né à Essaouira (l'ex-Mogador où se trouve un important centre de réunion des Gnawa ), tous ont grandi à Hay Mohammadia, un quartier ouvrier de Casablanca, foyer de résistance au colonialisme français. Ils effectuent leurs débuts sur les planches au sein d'une de ces nombreuses petites troupes de théâtre avant-gardistes lancées par Tayeb Saddiki, le plus célèbre des metteurs en scène marocains. Ils y perfectionnent leur diction et leur gestuelle.

Le groupe Nass El Ghiwan est créé au début de l'année 1970 après une tournée de la troupe en France. A partir de 1973 les Nass El Ghiwan imposent leur style, maintes fois copiés après, qui symbolise à lui seul toute la diversité et tous les contrastes marocains, voire toutes les facettes de l'art sonore du royaume chérifien.

Les textes sont frondeurs, impitoyables pour l'idéologie dominante et font revivre la poésie, les proverbes et les dictons populaires, à coup de mots réactualisés et chantés en arabe dialectal accessible à tous. Pour que le message passe mieux, on y associe des rythmes empruntés aux Gnawa (surtout), aux H'madcha, aux Aïssawa ou aux Berbères de l'Atlas, le tout joué sur des instruments acoustiques traditionnels (bendir, guembri, banjo...). On peut dire avec Ahmed Aydoun (auteur de "Musiques du Maroc",Ed. Page 2 Eddif) que : "Nass El Ghiwan est un groupe novateur qui, à la fois, respecte les traditions musicales et manifeste une foi profonde dans le changement". Nass El Ghiwan a influencé au moins deux générations d'artistes marocains et si, aujourd'hui la formation exerce peu d'attraction (parfois, ils viennent réveiller encore la nostalgie en France et en Europe), elle n'en demeure pas moins la plus brillante des références marocaines.

Il y a bien un avant et un après Nass El Ghiwan. Cet album, gravé à l'époque en hommage à H'gour Boudjemaâ un des membres du groupe disparu tragiquement en 1974, restitue toute la magie poétique et rythmique d'une période inoubliable.

Ecoutez Nass El Ghiwane

Nass El Ghiwane

la ville Dakhla au Maroc













Sidi Hamza al Qadiri al Boutchichi


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Coucher de soleil à Dakhla au Maroc






Je vous souhaite une très bonne semaine..

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